Une des particularités de La Prairie relevée lors de ma première visite du site fut la présence de bâtiments situés à l’arrière des parcelles. Par un simple décalage, ces petits immeubles devenaient visibles depuis la rue et animaient le parcours. Suite à la lecture des analyses et des documents historiques, la présence de ces bâtiments fut expliquée. Cette cohabitation parcellaire datait depuis le 19e siècle. À cette époque, il était possible de voir cohabiter sur une même parcelle un atelier d’artisan, un entrepôt, ainsi qu’une résidence. Par ce type d’implantation, de nombreuses percées visuelles étaient créées entre la rue et les espaces à l’intérieur de la parcelle. C’est le dialogue créé par ces percées qui fut retenu et exploré dans le cadre de ce projet.
Afin de créer un lien entre le contexte existant et l’ancien site de Rose-Laflamme, le sentier du Vieux-fort a été prolongé jusqu’au centre du nouveau projet. Du coup, chacune des parcelles profite d’un lien direct avec le sentier ainsi qu’un front sur rue. Pour chaque parcelle, il existe deux résidences qui sont implantées sur la longueur. Légèrement décalé, chacun des logements profite d’une vue sur la rue et sur le sentier du Vieux-fort. Afin de renforcer le lien entre le résident et le contexte existant, les espaces intérieurs sont mis en relation avec des vues caractéristiques du vieux secteur de La Prairie, comme les vues du clocher de l’église ou les vues sur le paysage créé par les toitures. Cette mise en scène rappelle constamment aux résidents de La Prairie la particularité du quartier historique dans lequel ils habitent.