Dualité contextuelle. Confrontation des échelles résidentielle et métropolitaine. Volonté d'articuler un axe parcourant l'ensemble du complexe RCA, tout en préservant ses qualités inhérentes (ouverture/fermeture, dilatation/compression, opacité/transparence), mises en valeur par la composition hétéroclite de sa cour intérieure.
Nos intentions : poursuivre une logique d'implantation pavillonnaire tout en densifiant les interventions architecturales qui ponctuent le parcours d'un bout à l'autre du site, dans l'optique de s'adresser à la condition métropolitaine, et ce par le biais d'un processus d'amplification.
D'abord, une amplification programmatique : l'usager progresse depuis le hall d'entrée sur la rue Saint-Antoine, puis chemine notamment vers un café et l'accueil du musée avant d'aboutir à un stationnement étagé, une esplanade et enfin à un théâtre urbain.
Puis, l'amplification des seuils, qui modulent le passage et la transition entre deux espaces. Les bâtiments de la cour furent tous préservés afin de maintenir l'intégrité et la richesse des seuils existants. Préserver les seuils, les amplifier, les spatialiser. Comment? Par l'intermédiaire d'un volume générique cubique, lequel se déforme localement pour s'adapter au contexte et au programme auxquels il s'applique tout en permettant des vues et le passage d'une condition à une autre. Chaque intervention établit une connexion avec l'existant et explicite à la fois la notion de seuil, en la traduisant comme un lieu de croisement (et en simplifiant/améliorant, dans certains cas, le système d'accès et de circulation du complexe RCA).
L'aboutissement de l'axe, soit la dernière « boîte », le dernier seuil, constitue l'apogée de l'échelle amplifiée. Il s'agit du volume de circulation du théâtre, induisant un parcours vertical, établissant un passage obligé entre le hall puis les balcons et la salle de concert.
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