Les collaborateurs du MCCCF et de la Ville de La Prairie :
• Annie Tétreault, conseillère en développement culturel, Direction régionale de la Montérégie, Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine (MCCCF)
• Bernard Hébert, archéologue, MCCF
• Sylvain Chevrier, directeur du service d’urbanisme de Ville de La Prairie
• Nathalie Trottier, urbaniste, Ville de La Prairie
Les critiques invités :
• Caroline Dubuc, Bureau du design, Ville de Montréal
• Benoît Dupuis, architecte
• Maxime Frappier, architecte, ACDF architectes
• Richard Lafontaine, architecte, Lafontaine et Langford
Les professeurs :
• Claudine Déom, professeur, École d’architecture, responsable de l’option CEB à la maîtrise en aménagement.
• Clément Demers, professeur titulaire, responsable de l’option MGPA à la maîtrise en aménagement
• Nicholas Roquet, professeur, École d’architecture
Le projet proposé porte sur l'ancien site industriel, dit Rose-Laflamme, qui se trouve dans l'arrondissement historique de La Prairie. Il s'agit en fait d'un enjeu réel auquel sont confrontés, depuis de nombreuses années, le ministère de la Culture, de la Communication et de la Condition féminine et la Ville de La Prairie.
Vacant, sans bâtiment, ce site qui occupe une superficie importante de l'arrondissement pose en effet des problèmes bien concrets. Ainsi, dans un contexte de croissance explosive des villes périurbaines, l'arrondissement historique n'est plus le cœur de la ville de La Prairie. Pour assurer sa survie, le site Rose-Laflamme permet d'amener une nouvelle population résidente qui contribuera à revitaliser le secteur historique.
La question centrale de l'atelier est la suivante : Quelle est la manière de construire une architecture résidentielle contemporaine mais intégrée? L'état actuel de la situation témoigne crûment de la nécessité d'explorer des pistes nouvelles. Typiques des banlieues et de qualité questionnable, certains ensembles résidentiels aux abords de l'arrondissement mettent en péril l'essence du paysage urbain historique. Malgré sa grande taille, le site d'intervention, qui lui se trouve à l'intérieur de l'arrondissement, devrait au contraire conduire à des projets en dialogue, voire une mise en valeur de l'existant. Or, le défi est plus grand qu'il n'y paraît, puisque le vieux La Prairie comprend un éventail typologique large mais souvent de petite échelle. Il offre notamment un ensemble remarquable de maisons «québécoises» dont le rapport avec une expression contemporaine a été peu exploré.
Le deuxième aspect du projet touche la question de la relation entre l'architecture et le paysage. En effet, la faible densité du secteur fait en sorte que le rapport entre le construit et le non construit fait partie intégrante de son caractère.
Enfin, une des originalités de cette commande vient du fait que le site représente une mémoire effacée, dans la mesure où, bien qu'il soit non construit en surface, il y reste enfoui des vestiges archéologiques. Comment intervenir et assurer la conservation de ces traces pour les générations futures malgré la construction de bâtiments? Cette architecture virtuelle du passé peut-elle infléchir le projet?
Une intervention dans un secteur sensible comme celui qui est proposé demande de nombreuses études préalables. L'un des avantages du partenariat avec le Ministère vient du fait qu'il met à la disposition de l'atelier une série de rapports qui permettront aux étudiants :
Par ailleurs, lors des critiques, des représentants du Ministère et de la Ville seront présents. Enfin, suite à une discussion avec les deux instances, il est prévu que les étudiants puissent présenter leurs projets à la population de La Prairie dans le cadre d'une exposition.
